Claudie Dadu

Au premier  abord, de loin, on ne perçoit que des cadres vides, questionnant ainsi le point de vue du regardeur qui, selon la distance de perception, voit progressivement apparaître ou disparaître le dessin. Economie de moyens extrême au rendez-vous, Claudie Dadu dessine avec un résidu corporel détachable qu’est le cheveu mort en l’associant à une vivacité graphique. A travers son dispositif,  il devient élément de rattachement, de ralliement à la vie, un lien poétique. Cette ligne organique opère et incarne le lien concernant un discours avec et sur  le corps _  enjeu social, politique et esthétique. Le tracé, sécrété avec la  finesse et  la légèreté du cheveu revoie ici, non sans  humour et sensualité, à l’état de suspension due à la fragilité de la vie charnelle. Ses représentations graphiques, organiques et spatiales s’articulent, de façon  unique et décalée,  du corps au langage.